Des amazones chez les rapaces

Publicités

Les rapaces présentent un fort dimorphisme sexuel. Les femelles sont plus grosses que les mâles. A l’image des amazones qui se définissent comme le sexe fort, les femelles rapaces sont le sexe le plus lourd.


Une étude récente de J. Shoenjahn et al., publiée le 3 mars 2020 dans la revue Biological Journal of the Linnean Society, a recensé la littérature associée à ce phénomène de dimorphisme chez les rapaces afin d’élucider ce “mystère”. L’objectif était surtout de savoir si cela pouvait être considéré comme une adaptation ou était-ce seulement des cas isolés.

La conclusion de leur étude fut que les femelles les plus lourdes sont favorisées par la sélection naturelle, car elles doivent ardemment défendre leurs jeunes dans le nid face aux prédateurs. Ce rôle ne revient pas aux mâles, la partage des tâches n’est pas de mise chez les rapaces.
Le dimorphisme apparaît donc comme un facteur clé dans le succès reproduction des rapaces, et est démontré par l’empirisme et le nombre conséquent de preuves. Selon les auteurs, l’hypothèse de départ est donc plausible et justifiée.

Ce résultat est un point important pour les futurs programmes de protection et de conservation de ces espèces emblématiques pour nombre de parcs régionaux et nationaux à travers le monde.


Jonny Schoenjahn, Chris R Pavey, Gimme H Walter, Why female birds of prey are larger than males, Biological Journal of the Linnean Society, Volume 129, Issue 3, March 2020, Pages 532–542, https://doi.org/10.1093/biolinnean/blz201